Nath Chris - Mada 2013

Nath et Chris à Madagascar
Le voyage de nos deux Bourguignons d'adoption, deux semaines dans les confins de mes mondes imaginaires...
Some friends in Madagascar for a wonderful trip in the North
Bienvenue à Madagascar, à Antananarivo puis à Antalaha pour finalement arriver à destination pour la première étape, Cap Est - Ambinanimarambo. Option tente, Robinson et liberté. Voilà l'arrivée sur le terrain, après le petit pont de bois... Panoramique pour une vue d'ensemble... Au bord du lagon, phase décompression. Reliquats de bungalows évanouis par le temps mais que les arbres ont poussé ! Toujours cette souche de 'Fotabe' - Bonnêt d'Évèque  Barringtonia asiatica ... Elle servait autrefois de cabine téléphonique à son sommet... mais le réseau Orange a disparu.
Contrainte zéro, voilà le programme... Les filaos et les cocotiers ont tellement poussé. Et on trouve encore les souches de Kohu - Hintsy -  Intsia bijuga  que j'avais tronçonnées il y a 5 ans... Les planteurs d'algues ont monté un abri à la limite du terrain, bien pratique... malgré les fuites ! Cet abri leur sert lors des pluies trop fortes. Le grand Hintsy est toujours là, et la sérénité des lieux aussi. Un magnifique arbre à pain - Saonambo -  Artocarpus altilis
Kado et sa femme, inflexibles au temps qui passe, gardiens officieux du domaine. Merci ! À travers les vestiges, d'aucuns s'amusent à papillonner... Vestige d'une table élaborée pour une grande visite familiale d'août 2008. Salut toi, le margouillat - antsantsaka - Phelsuma madagascariensis mâle. Orchidée sur fond de lagon, feuilles de filaos et cocotiers. Souvenir artistique d'une pointe de 100 et de ma crucifixion partielle (!!).
Crinum firmifolium sur fond de crotons enflammés. Phelsuma madagascariensis sur un coco bien mature. La baie étend ses bras dans le lagon lointain et son liserai de forêt. On ramène les joncs - penjy - des marais alentours pour le tressage de mille et un objets... Magnifiques langoustes délicieusement préparés par le maître Dolf et délicatement grillées. Pur régal. Magnifiques langoustes délicieusement préparés par le maître Dolf et délicatement grillées. Pur régal.
Magie du feu, toujours hypnotique... Magie du feu, toujours hypnotique... Notre ami, le Phelsuma madagascariensis toujours éblouissant de beauté et de couleurs vives. Il a bien fallu se lever, le premier matin ayant été un peu chargé par les festivités de la veille, pour apprécier un lever de soleil... Le ciel s'irise... À cet endroit qui nous livre le lever et le coucher du soleil sans bouger, orienté plein nord.
Les pêcheurs s'affairent, l'appel de la mer a sonné. Loin des crises, des guerres, des disputes, du stress... À l'école de la vie... Prochaine étape, le bain, c'est sûr ! Qui ne rêverait pas de tout oublier et de partir pêcher, juste pour les siens, avec la brise du matin et les premiers rais du soleil souverain ? Ciel chargé ce matin, un message divin à travers les couches de nuages ?
Juste un message tout simple : ouvrez vos yeux, inspirez, relaxez, la vie dans un souffle. L'apaisement est là, sacré sur son autel de corail... L'allonge du matin, ce dont les petits savent profiter (!). Le campement de Sahasely. Les orangés s'enchevêtrent avec les jaunes irradiés, le vert exulte, le jour s'éveille. Caresse de chaleur douce au petit matin sur la blonde étendue. Le récif découvre un peu de son intimité lorsque la marée est au plus bas mais, timide, il se couvrira vite...
Il est grand ton bac à lessive ! Va pas polluer ! Les plantations d'algues qui viennent juste de commencer. Du Spinosum -  Euchema denticulatum  ou algue rouge, produit pour les carraghénanes qu'il contient et qui sert pour les gélifiants industriels entre autres. Technique du tuteur et de l'encordage. En un mois, les algues pèsent 5kg ! Le travail est matinal et les après-midi libres. Le seul souci est la coupe pour les tuteurs car ils se doivent d'être des bois durs. Pour cela, tous les bois durs sont coupés tout petits, menace sur le renouvellement des bois alentours. Reboisement nécessaire. Direction le sud !
Pêcheur à l'intérieur du lagon. Flotteurs pour les algues. Bon, ça reste du plastique, c'est vrai... On doit fixer chaque algue (10cm) sur des cordes tendues entre les tuteurs. Des milliers de jeunes algues sont implantés. Il y a pire cadre de travail.
À marée basse, tout le récif se découvre... Les souvenirs des cyclones déments du début des années 2000 s'estompent petit à petit. L'embouchure 'variable', à chaque saison des pluies, les anses se creusent et se délitent, s'ouvrent, se ferment... Et on y a même retrouvé des petits crocodiles... Enfin, pas nous ! Le temps s'arrête, il n'existe simplement plus... Comme les anses d'un cœur dans lequel s'engouffre l'océan.
Soit à pied, soit en pirogue... Le sourire du contre-jour... Au fil de l'eau... Lagon cristallin. La forêt peine à regagner les destructions passées, si le bord de mer renaît, les collines se couvrent d'arbres du voyageur -  Ravinala madagascariensis Tout un art sans les pagaies...
Contraste du ciel et de la lumière. Les plages désertes s'enchaînent les unes aux autres. Les couleurs varient suivant les marées et les reflets du ciel. D'autres plantations... Et voilà, magnifique démonstration de comment ça marche. Piquets sur émeraude...
Pour arriver au village principal de ce nouveau projet de plantations d'algue, une nouvelle route a été construite, un peu de forêt, beaucoup de savanes. Un arbre du voyageur en fleurs. Un traquet pâtre -  Saxicola torquata On arrive 'chez nous' et la route traverse notre terrain, il y a même un pont. Trop fort ! Petites cases de pêcheurs établies sur notre terrain. Les eaux rouges chargées de sédiments se mélangent aux reflets turquoises et émeraudes du lagon à marée basse.
La marée remonte tranquillement. Et l'on rentre pour remballer et poursuivre le programme. Non sans se gaver d'images extraordinaires et d'ambiances magiques... Et puis, Christian, le sable, c'est bon pour ta cheville ! Déjà sur le retour, on a quitté Cap Est direction Andapa, mais les eaux rouges sont tellement fascinantes... Un magnifique caméléon panthère -  Furcifer pardalis . Le bleu est caractéristique de cette région alors qu'ils deviennent beaucoup plus verts du côté d'Andapa et du Marojejy.
Gros plan du bébé qui mesurait plus de 50cm. Les couleurs changent non pas par rapport au 'support' mais par rapport aux humeurs. Effrayé, il gonfle et se teinte de rouge vif. La route est vraiment dans un état... disons 'bois de rose-sque' ! Flotch flotch... Et la légende des ponts en bois résiste encore un peu aux piles de béton, pour les souvenirs, c'est mieux ! La cuvette d'Andapa depuis Anjiabe, la colline blanche, un peu trop tard pour le coucher de soleil, dommage... mais quand même, ça en impose !
La même cuvette d'Andapa en partant pour le Marojejy, pas encore trop tard et belle lumière. Au fond, le massif d'Anjanaharibe-Sud qui culmine à 2064m. Ça y est, on est dans le Marojejy, en direction du camp Mantella - camp 1 et surprise, foule de lémurs bambou -  Hapalemur occidentalis . Spectacle des lémurs bambou. Trop mignon. Qu'est-ce que tu racontes ? Gros plan sur le moussaillon !
Ha ! On a passé du temps avec Moïse pour trouver le nom... On hésite encore. 8cm la bête quand même. Close-up. Un lémur à front blanc -  Eulemur albifrons  mâle. Un gecko dont le nom m'échappe encore mais qui est fort timide, il retourne vite dans son trou ! Une magnifique orchidée en fleurs - l'identification viendra... peut-être. La même, au flash et sans le soleil.
Sortez, sortez !!! Le gardien du 'passage sous le tronc'... sans flash. Le même en 'flashé' ! Vous étiez prévenus, ça grimpe !!! En route pour les propithèques soyeux - Simpona -  Propithecus candidus . Et en route, un petit caméléon de la famille des Brookesia. Terrestre, couleur feuille, on a toujours peur : "un de vu, dix d'écrasés" ! Toujours le même. Et sa compagne la grenouille couleur terre... Incognito dans le tapis d'humus.
Et le voilà, le propithèque soyeux, une des espèces de primates les plus menacées au monde avec entre 200 et 500 individus restant et l'impossibilité de l'élever en captivité. Son régime alimentaire constitué de feuilles, de fleurs, de fruits, de bourgeons, de racines et parfois de terre est impossible à reproduire en captivité. À ce jour, aucun propithèque n'existe en captivité. Mais leur territoire diminue sans cesse, les forêts se raréfient, les pressions anthropiques se font plus que menaçantes... Le brûlis, la chasse, les mines, les trafics... Sa silhouette majestueuse, son comportement d'une rare élégance... On le retrouve également dans les forêts d'Anjahanaribe-Sud, de Makira, d'Antohakalava et de Maherivaratra, ces deux dernières n'étant pas protégées.
Il est l'emblème du parc, un symbole fascinant entre tendresse et agilité. Comme beaucoup d'autres avant lui, il pourrait disparaître... Et rien que la pensée de son hypothétique disparition stimule des larmes de tristesse parfois haineuses... Une naissance par femelle en âge de reproduction tous les deux ans pour un seul mâle reproducteur. Une femelle dominante règne sur le groupe. Lui, c'est le mâle reproducteur, il s'appelle Lahy Vao (le nouveau mâle - celui qui a chassé l'ancien reproducteur, Pink Face, trop vieux, trop faible). Les propithèques soyeux n'ont guère de prédateurs si ce n'est le Fossa -  Cryptoprocta ferox  - une grande mangouste à l'allure féline qui grimpe aux arbres avec une rare aisance. Ce dernier n'attaque en général que les petits.
L'autre prédateur est bien entendu l'homme... C'est un euphémisme. L'araignée du Christ, qui tisse sa toile avec une croix au milieu ! Une autre orchidée,  Cynorkis sp. C'est la piste ! 40 à 60% de pentes garantis ! Le point de vue de Mangarivotra (le vent bleu), vu sur le rocher penché (Ambatotsondrana) qui domine le camp Marojejia (C2). La colline de Beondrika.
Ambavaomby - la bouche de la vache, sommet caractéristique que l'on aperçoit depuis l'axe goudronné. Paroedura gracilis , un gecko nocturne très présent autour du camp Marojejia. Paroedura gracilis Salut toi, quel est ton nom ? Un phasme épineux de bonne taille, une bonne quinzaine de centimètres. Tellement immobile que les araignées semblent y tisser leurs toiles.
Les identifications sans les livres, c'est chaud ! Le petit jeu de Moïse : "Trouvez l'animal" Le caméléon de Parson -  Calumma parsonii , découvert il y a seulement quelques années dans le parc. Je me rappelle des 'oh purée !' et des 'oh put... !'... Pas vous ? Un petit uroplate -  Uroplatus fimbriatus  - gecko nocturne en train de chasser... Le Marojejy comporte de nombreuses espèces de ces maîtres du camouflage. Sans doute dans les plus étonnantes formes de mimétisme du règne animal terrien. Le lingue café ou gros lingue à la Réunion -  Mussaenda arcuata . Magnifiques fleurs au cœur de la verdure. Encore un nom qui ripe sur les pentes glissantes des mémoires évasives... Où est le livre, bon sang !? Autre pose...
À ras les feuilles... Caluma marojenze  en train de dormir tranquillement, sur une feuille, à 60cm du sol. Petite fricassée au passage ? Le bonheur des champignons ! J'adore les formes, parfois les couleurs, la position, c'est un milieu fantastique ! Pas encore la saison où chaque recoin cache son espèce de champignon particulière, mais il y a déjà quelques intrépides.
Font les cakes, mais pas rassurés les oisillons ! Le soleil s'enfuit derrière les cimes recouvertes des brumes de la nuit, le sommet du Marojejy depuis chez Flavien à Ambohimanarina. Presque du HDR... et pourtant ! Ses allées, ses coins tranquilles, toujours parfaitement entretenus. Le petit coin 'apéro' pour l'arrivée ou un bon jus de coco régénérant est partagé. L'heure de partir. Pont en bambou et pirogue à venir.
Sublime isolement et son écrin majestueux. Et voilà, c'est reparti, plus confiants ! De là, on peut descendre la Lokoho (le fleuve) jusqu'à l'océan. 3 à 4 jours de pagaie à se taler la fesse mais une belle expérience. Pas au programme du jour. Le caméléon d'Oustalet (Oustalet était un zoologiste français du XIXème) -  Furcifer oustaleti  - le plus grand caméléon de Madagascar pouvant atteindre plus de 70 cm de long. Celui-ci atteignait les 60cm. Une orchidée -  Bulbophyllum sp.  sur bokeh de vert. Et nous voici à Daraïna, forêt de Bekaroka (beaucoup de perruches), rivière Andranotsimaty (là où la rivière ne meurt jamais... et où je n'ai jamais vu d'eau !). Les propithèques de Tatersall -  Propithecus tatersallii  sont partout.
Avant d'avoir découvert de nombreuses populations isolées, on pensait l'espèce proche de l'extinction. Habitués à la présence de l'homme à cause des mineurs d'or omniprésents et protégés par un 'fady' - un interdit, ils évoluent en toute quiétude. Plus petits que les soyeux, il y a de nombreux groupes dans le coin. Voilà le prince des lieux ! La nuit approche, la nocturne va commencer. Un p'tit coup de flash, on évite un maximum...
Un  lépilémur de Daraïna -  Lepilemur milanoii , nocturne remuant et bruyant... En train d'observer le lépilémur, un doux glissement sur les feuilles mortes, et voilà ! Magnifique reptile... Furcifer pardalis  au repos... Un chirogale moyen - Cheirogalus medius, un petit lémurien nocturne gros comme un petit rat, merci Nathalie pour l'observation ! Le maître des ombres...
Et voilà la bête, bonne nuit ! Que sont tous ces dérangeants flashs ? Un oiseau qui dort, mais lequel ? Un corbeau-pied, immanquable et facilement reconnaissable -  Corvus albus Les paysages se découvrent, la terre rouge inonde, recouvre, s'étale en poussières... Une petite pause pour décontracter les escarres en formation...
Bonjour M. Oustalet, quoi de neuf ? Un martin pêcheur malgachite -  Ispidina madagascariensis  avec une proie indéfinissable dans le bec... Effet psychélique sur cette longue pause aérée... Au travers des tout nouveaux villages de chercheurs d'or, poussière, plastique, alcool et misère... L'El Dorado sourira-t-il à l'un d'entre eux ? Sans doute, un seul, c'est bien là que le bât blesse ! L'espoir aux autres. Cases de poussières... L'étendue de jacinthes d'eau -  Eichhornia crassipes , un fléau qui se répand, recouvre toute la surface et ensuite consomme l'oxygène de l'eau...
Les étrangleuses d'eau... Fin de journée sur les pistes, empreintes de pas... L'autre côté du pont. Dans la poussière, clin d'œil chromatique. Légendes de brousse... De poussière tu retourneras à poussière...
Ambilobe approche, dernière côte après des heures et des heures de piste. Mahamasina, porte d'entrée des tsingys de l'Ankarana. "Chez Laurent", quelques pachypodiums... La perte de rivières, là où disparaissent les eaux tumultueuses accumulées par les lourdes chutes d'eau estivales, le tout dans un tourbillon dantesque que peu osent approcher. Un Mimophis sp., petite couleuvre. Dans l'orangé se fond la couleuvre enflammée. Le plus gros baobad de cette aire protégée, 700 ans d'âge, un  Adansonia madagascariensis
Une petite orchidée du genre Bulbophyllum. Où est ce foutu livre sur les plantes... Un lépilémur bien surpris... Un coua huppé -  Coua cristata Tourelles et roches en aiguilles, plantes épineuses habituées à la survie. Dans l'hostilité, la Vie. Un lémur à tête couronnée,  Eulemur coronatus
Paysage surprenant... Reliquats de massifs de coraux oubliés lessivés par les pluies, livrés à l'érosion fantastique... Qui es-tu, toi qui oses déranger mon sommeil souverain ? Petit bout de tête qui dépasse du tronc, le lépilémur veille sur ses arrières en toute discrétion... Et voici le Monsieur de face, bien étonné dirait-on. Un lémur de Sanford -  Eulemur fulvus sanfordii
Les franchisseurs de l'impossible. Paysages spectaculaires et uniques. Paysages spectaculaires et uniques. Paysages spectaculaires et uniques. Paysages spectaculaires et uniques. Paysages spectaculaires et uniques.
Une tête de Menapistoko -  Leiheterodon madagascariensis Un margouillat femelle,  Phelsuma madagascariensis  car il n'a pas de points rouges sur le bas du dos. Dur à prendre celui-ci, le moindre mouvement et il disparaît dans son trou. C'est un gecko très dinosaurien mais le nom m'échappe. Nocturne. Et voilà le mâle cette fois-ci. Tout en couleurs et en contraste.
Il est bien caché celui-ci. Un dyal malgache mâle -  Copsychus albospecularis Tranquille Mimile ! Ça y est, c'est l'épreuve finale, l'entrée vers la grotte des chauve-souris, courage Nathalie ! Les voici, enfin une espère d'entre elles, la plus nombreuse, la plus grosse... Mignon tout plein, non ?
C'est toi, Batman ? Tiens, elles font dans le HLM, les chauve-souris ! L'autre espèce, bien moins nombreuse et plus petite. Les galeries s'entrechoquent. On fait gaffe aux concrétions diverses... Sculpture du temps et de l'eau, comme des tsingys souterraines... Autre phénomène, autre création.
Toujours tranquille... Picotage du bout du crâne ! Merveilleuse araignée, 15cm de diamètre... Un tournoi de poker, de tarot ou de coinche ? Délicats reflets de calcification... Milliers d'années de travail discret, humble et sans admirateur nécessaire.
Et ne serait-ce pas Frodon dans le sac ? Un gecko nocturne ou tellement habitué à la grotte qu'il en a perdu son opacité... Bien dodue et bien joufflue, encore pour les Hobbits ! Un Brookesia sp. pour lequel on remercie l'œil de Nathalie ! Un caméléon d'Oustalet qui prépare sa mue, il pèle le bougre ! Un scolopendre de taille raisonnable, une bonne douzaine de centimètres, faut pas se faire mordre...
Voilà le reste de notre Louis XVI local, on remarque les crochets à venin ! Et c'est la dernière photo... Merci les amis !